Rosemère Vert craint que la Ville de Rosemère tente de museler les citoyen.nes qui ne partagent pas les opinions politiques des élu.e.s
Communiqué - Pour diffusion immédiate
Rosemère, le 6 décembre 2021
Le regroupement de citoyen.ne.s Rosemère Vert s’inquiète de la mise en œuvre de la toute nouvelle politique de nétiquette que la Ville de Rosemère a annoncé au lendemain des élections et qui vise à modérer les messages publiés sur ses médias sociaux. Sans mettre en doute la validité de ce genre d'outils, Rosemère Vert craint que la politique proposée et administrée par la Ville restreigne le droit démocratique des Rosemèrerois.es à s’exprimer et communiquer avec la Ville de Rosemère. Le regroupement constate que la nouvelle politique ouvre la porte à la censure des citoyen.nes sur plusieurs sujets puisque les commentaires « politiques » ne seront pas tolérés.
“Comment un parti politique peut-il interdire des propos politiques alors que par essence un conseil municipal est une institution politique? a déclaré Geneviève Vallerand, citoyenne de Rosemère et membre de Rosemère Vert. De plus, comme seulement 10% de votes séparait le parti Innovaction+ du Collectif Avenir Rosemère lors de la dernière élection, la Ville n’est pas sans savoir que la population est divisée et que des échanges sains et respectueux, même s’ils sont à teneur politique, sont essentiels pour une démocratie en santé. Dans le contexte d’une pandémie et de mesures sanitaires, les médias sociaux sont un forum numérique important pour les citoyens car, entre autres, les opportunités d’échanger ou de poser des questions à l’administration sont limitées lors de séance du conseil de ville, notamment. “Selon quels critères jugera-t-on qu’un commentaire est pertinent, ou politique ou trop politique?” s’inquiète Geneviève Vallerand. “S’ils sont formulés de manière respectueuse, les perspectives, les idées et les commentaires politiques seront-ils effacés ?”
La politique “nétiquette” précise également « qu’aucune déclaration politique ou commentaire désobligeant ou offensant envers le maire, les conseillers, la Ville de Rosemère ou ses employés » ne sera toléré. Rosemère Vert est d’accord qu’un commentaire désobligeant ou offensant n’a pas sa place dans le cadre d’un sain débat démocratique, mais la formulation actuelle suggère que des commentaires qui écorcheraient leur sensibilité pourraient être supprimés sans que la Ville n’ait à fournir de justification. Or, un maire et des membres d’un conseil de ville sont par définition des personnalités publiques qui s’exposent à des questions et à la critique. Déjà, des citoyen.nes ont rapporté à Rosemère Vert que des propos politiques ont été censurés bien qu’ils aient été formulés de manière tout à fait respectueuse.
Dans sa forme actuelle, cette nouvelle politique “nétiquette” pourrait être perçue comme une énième tentative de l’administration Westram d’esquiver le débat. Si l’avenir de l’ancien golf de Rosemère a fait la manchette depuis 18 mois, cet enjeu, et bien d’autres d’importance pour les Rosemèrois.es doivent également être débattus. Les médias sociaux de la Ville sont des espaces qui permettent de partager des informations et communiquer avec les citoyens. Rosemère Vert demeure convaincu qu’il est possible et essentiel de pouvoir y échanger de manière civilisée et que des pistes de solutions pour une Ville peuvent émaner de commentaires critiques et constructifs. L’administration Westram ne pourra pas faire la sourde oreille pendant les quatre prochaines années.
Rosemère Vert rappelle que, selon la Ville, le Service des communications “sensibilise les citoyens aux enjeux qui les interpellent et les stimule à s’exprimer et à participer activement au développement de la collectivité. La Ville mentionne également qu'avec son utilisation croissante des outils Web et des médias sociaux, Rosemère évolue vers une communication plus interactive, spontanée et de proximité”. Or, la nouvelle politique va à l’encontre de cette approche et s’ajoute à une érosion générale des espaces d’écoute et d’échanges avec la population de la part de l’administration. En terminant, Rosemère Vert espère que le nouveau Conseil de ville gouvernera pour l’ensemble de la population et non seulement pour ceux qui partagent ses points de vue.
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Rosemère Vert
