Les citoyennes et citoyens dénoncent le projet de Plan d’urbanisme et le manque de transparence de la ville
Après avoir analysé le projet de Plan d’urbanisme dévoilé par la ville de Rosemère le 29 janvier dernier, les citoyen.ne.s réunis au sein de Rosemère vert reconnaissent que le rapport contient des propositions intéressantes sur le plan environnemental mais dénoncent les orientations et le manque de transparence de la ville dans le dossier du développement de l’ancien golf. Rosemère vert rappelle également qu’elle dénonce le processus de consultation de la ville et son interprétation complètement biaisée des résultats de cette dernière et recommande à l’administration de modifier l’affectation proposée “Résidentielle en milieu paysager” afin de maintenir l’affectation actuelle “récréatif” sur la totalité du site en cohérence avec la volonté des citoyens.
La ville ouvre la porte à un changement de zonage
Rosemère vert s’indigne du fait que le projet de Plan d’urbanisme confirme l’intention des élus de changer l’affectation du terrain de l'ancien golf de Rosemère. Selon le plan proposé (p.90), la ville propose de changer complètement l’affectation du terrain de l'ancien golf.
La zone actuelle qui est zonée “public’ et classée "Récréatif", soit environ 90% du terrain, serait reclassée "Résidentielle en milieu paysager".
L’affectation en milieu paysager prévoit une densité de 21-40 logements à l’hectare sur la portion dite développable du site de l’ancien golf, ce qui changerait totalement la nature du terrain.
Pour Rosemère vert, ceci vient confirmer que les élus refusent d'écouter la forte volonté populaire de préserver ce grand espace vert. De plus, la ville propose de construire une nouvelle route qui traverserait le terrain de l’ancien golf (p.57)
Un manque de transparence sur le dossier
Rosemère vert dénonce également le manque de transparence de l’administration Westram et exige qu'elle dévoile le projet de développement du site de l’ancien golf.
En effet, le projet de Plan d’urbanisme confirme à la page 57 que le site de l’ancien Golf "fait partiellement l’objet d’un projet de développement” et ce même si le conseil municipal répète qu’il n’y a pas de projet et que son intention est de protéger un maximum d’espace vert.
La pétition pour la protection du golf démontre qu’il y a une forte opposition au “50% de protection” proposé par la ville
Sur les 6800 signataires de la pétition, plus de 920 sont de Rosemère, plus de 1800 sont de la MRC de Thérèse-De Blainville et plus de 3300 sont de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Une consultation publique inadéquate et une interprétation biaisée
Selon Rosemère vert, plusieurs citoyen.ne.s qui ont participé aux consultation publiques de la ville en vue de l’élaboration de son plan d’urbanisme se sentent trahis par ce plan et les déclarations du maire.
Quelques faits révélateurs:
La ville a fait une consultation pour élaborer sa vision urbanistique. 1 672 participant.es (pouvant avoir pris part à plusieurs activités et donc surestimant le nombre d’individus différents) ont été recensés pour l’ensemble de la démarche urbanisitique municipale (tables rondes, kiosques, rencontre avec les gens d’affaires, etc.).
Cette proposition par la ville de protéger un minimum de 50% était noyée parmi 43 “pistes de solutions” sur lesquelles les participant.es devaient se prononcer lors de deux soirées différentes. La section du rapport de consultation de Rosemère qui parle du golf le précise. Selon le rapport de consultation (p.32), “[...] La présente section fait état de l'ensemble des résultats obtenus lors des consultations publiques du 19 et du 22 février dernier. On y présente ainsi les commentaires partagés par 192 participants aux ateliers en tables rondes et 175 participant.es aux kiosques participatifs.[...]”
La formulation de la question du minimum 50% était très large alors que la grande majorité des personnes sondées veut plus qu’un minimum de 50%. La question qui a été posée aux “367” participant.es présents les 19 et 22 février dernier était orientée et trop large. “13. Conférer une vocation « parc » à un minimum de 50% du site de l’ancien golf et le rendre accessible à tous les citoyens. Celui-ci comprendra des espaces de conservations des milieux naturels et des zones tampons avec le cadre bâti actuel” (p.45)
Selon le rapport de consultation, 74% des 367 participants étaient d’accord avec cette affirmation et 26% étaient contre. Il est évident que plusieurs personnes qui étaient en faveur d’une protection de plus de 50% ont dit répondu qu’ils étaient d’accord avec la proposition de la ville d’un “minimum de 50%”, ce qui inclus plusieurs participant.es qui voulaient une protection de 100%.
En fait, la question était si peu claire que plusieurs répondants en faveur de conserver plus de 50% du site ont répondu oui (plus de 50%) autant que non (le minimum est insuffisant) à la question (voir l’analyse pour cet énoncé dans le rapport).
L’administration Westram a une interprétation erronée et malveillante des résultats qui concernent le golf. Le rapport ne tient compte que de l’opinion des 192 participant.es aux ateliers en tables rondes et 175 participant.es aux kiosques participatifs.
Cela fait un total de 367 participants et plusieurs de ces participant.es ont participé aux deux activités (tables rondes et kiosques) et sont donc comptabilisés en double. Il est donc faux de dire que la majorité de la population est en faveur d’une protection de seulement 50%.
De plus, les auteurs du rapport affirment: Ils [les “367” participant.es] s'entendent toutefois sur le fait que la part réservée au parc devrait être supérieure à 50%. Bien que quelques citoyen(ne)s estiment qu'une part de 30% serait suffisante, la grande majorité évoque plutôt une part 50% minimum, 70% minimum, voire 100% pour certains. Enfin, certaines mentions indiquent que ce n'est pas le pourcentage d'espaces verts qui compte le plus, mais la qualité du développement ainsi que l'intégration des espaces verts et le respect des hautes normes environnementales sur le site. Le plus fort taux de réponses négatives à cette piste s'explique donc par une forte part de citoyen(ne)s souhaitant une vocation « parc » sur une portion plus élevée du site. (p.45) “L'acquisition, par la Ville de Rosemère, de la plus grande partie possible du site, est donc fortement mise de l'avant”. (p.47) “Les citoyen(ne)s sont très attachés au site du golf et aux sentiers de ski de fond qui sont actuellement offerts. L'installation permanente, gérée par la Ville, de pistes de ski de fond, pour les vélos ou la marche, est donc une idée qui rassemble les citoyen(ne)s [...]” (p.48).
Faites-vous entendre si ce dossier vous tient à coeur:
Coordonnées du maire et des conseillers.ères:
EWestram@ville.rosemere.qc.ca
MHFortin@ville.rosemere.qc.ca
MMonk@ville.rosemere.qc.ca
SNantel@ville.rosemere.qc.ca
RVilleneuve@ville.rosemere.qc.ca
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PPanet-Raymond@ville.rosemere.qc.ca